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Le maître et ses perroquets

Tribune libre et courageuse d’Akhenaton

by APAR.TV13 janvier 2022

Aujourd’hui, honnêtement, je pourrais me taire, je pourrais me cacher et espérer sortir de cette crise en n’ayant choqué ou déplu à personne, priant que je puisse enfin recommencer à vivre normalement et gagner ma vie… Mais non… 

Et tous ceux et celles qui s’étonnent de mes positions clivantes en se disant « fans » du groupe IAM, vous avez sûrement dû vous arrêter à « je danse le mia » mais vous ne semblez pas connaître les positions que nous défendons dans de nombreux textes depuis 30 ans.

A titre personnel, professionnellement parlant, je n’ai rien à gagner en prenant position, en tant que père, ami et mari, je ne peux pas me taire, c’est une question d’honneur, de bon sens, d’honnêteté et de cohérence avec 30 ans de textes.

Ce qui m’a motivé à clarifier mes positions une bonne fois pour toutes, c’est la tribune du professeur Grimaldi dans le JDD, qui pense que les non-vaccinés doivent être responsables et signer une attestation de refus de prise en charge en réanimation en cas d’infection due au COVID19.

Vous êtes docteur monsieur Grimaldi ? Vraiment ? Vous avez prêté serment ? Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Vous êtes diabétologue c’est bien ça ? C’est comme si des personnes qui font du sport et mangent sainement demandaient bêtement à la partie non héréditaire de vos patients qui est diabétique de signer une attestation de non prise en charge en réanimation, car ils ne veulent pas que des gens qui ont mangé et bu de la « merde » prennent leur place en cas de saturation du service. Ce serait au minimum stupide, au maximum criminel.

Et puisqu’on y est, allez, une attestation à la caisse du bar-tabac pour les fumeurs (150.000 décès en France en 2 ans), une attestation électronique pour ceux qui dépassent 50 km/h en ville, une attestation à la caisse des fast-foods, une attestation pour ceux qui boivent de l’alcool à la maison, en soirée ou au restaurant, lors de vos repas entre collègues (100.000 décès dus à l’alcool en France en 2 ans), une attestation pour les gens inactifs…

Il ne faut pas se méprendre, tous ces néo-solidaires qui boivent et recrachent les paroles de monsieur Grimaldi s’en sont toujours foutu des autres, ils ont juste peur de souffrir et de mourir. Le plus gênant ce sont les journalistes qui reprennent ces idées comme des perroquets en banalisant l’extrémisme et la brutalité de ces propos et commandent même des sondages sur le sujet. C’est à-dire que chacun d’entre nous peut alors désigner la pathologie qui nous dérange et rendre ces malades responsables du naufrage de l’hôpital.

Monsieur Grimaldi, vous avez, comme une partie du personnel soignant, malheureusement utilisé cette pandémie comme un tremplin terrifiant pour vos revendications légitimes.

La Peur…. La voilà la pire des pandémies mondiales.

L’hôpital public est en souffrance depuis une vingtaine d’années, et les conditions de travail du personnel sont très difficiles. L’ATIH (agence technique des informations hospitalières, agence d’état) a publié son rapport 2020 : https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/4144/aah_2020_analyse_covid.pdf pages 2 et 3.

Quel est le pourcentage de fréquentation hospitalière pour les patients Covid-19 malgré toutes les déprogrammations ? 2 % !! Et 5 % en soins critiques !!

Je ne minimise absolument pas la maladie, la mortalité est élevée en 2020 mais la réaction d’une partie du milieu hospitalier et médiatique a été démesurée, et les politiques et leurs amis industriels se sont engagés dans la brèche, en occident puis dans le monde entier.

Pratique, les personnes que vous devriez viser et qui ont étrillé notre système de santé peuvent, grâce à vous, s’acheter un costume de sauveur plein de générosité. Gros, visible, pas de gants, pas grave, personne ne dit rien.

Monsieur, j’écris cette lettre pas en tant qu’artiste mais en tant que citoyen, du moins en tant qu’excitoyen si l’on en croit Emmanuel Macron.

Et le plus gros problème est bien là… Depuis le début, les média ont respecté leur logique éprouvée depuis 2001, peur, slogans, peur pour plus de recettes publicitaires … Ils ne sont plus le quatrième pouvoir depuis longtemps, ils sont LE pouvoir donc ce n’est pas étonnant qu’ils soient la propriété de quelques personnes. L’élection de Trump, la pression de Poutine, de la Chine, de l’Inde et pour finir les week-ends des gilets jaunes ont effrayé profondément les régimes occidentaux, leurs vassaux et surtout le nôtre.

Malheureusement, la pandémie a été un outil politique pour contrer le phénomène insurrectionnel et qu’a fait le gouvernement français ? Il a choisi de copier les stratégies de désinformation de leurs opposants de l’extrême-droite (surtout Américaine) pour contrer ses adversaires. Et comme cela est née la version du trumpisme bobo-facho made in France, la gauche timide est passée du rose au brun, mensonges irréels répétés, faux chiffres, concitoyens d’outre-mer traités de prêtres vaudous, fausses promesses, fausses nouvelles, vidéos effacées, comptes de réseaux sociaux bloqués, le Monde Diplomatique a d’ailleurs traité le sujet dans un très bon article consacré à notre pays et qui s’intitule « la Chine Occidentale ».

Tout cela sous le nez de tas de nouveaux fact-checkers qui checkent uniquement ce qui convient à leurs patrons. Ils disent certaines vérités mais ils ne sortent pas des clous, ils vendent parfois notre société en tranches pour garder leur salaire. Ils pourraient par exemple, faire du vrai journalisme d’investigation en enquêtant sur la raison pour laquelle Gilead a obtenu le 25 juin 2020 une autorisation de mise sur le marché conditionnelle de la part de l’agence européenne des médicaments pour le Remdesivir, un médicament coûteux et déclaré inutile par l’OMS quelques mois plus tard.

La plus grosse erreur dans cette crise a été d’empêcher les médecins généralistes de soigner leurs patients (comme ils l’ont fait entre octobre 2019 car le virus apparemment est présent sur notre territoire depuis ce mois-là et mars 2020), je pense qu’on aurait et qu’on éviterait encore certains décès, surtout qu’il existe un bon nombre de traitements efficaces avec des études sérieuses qui le prouvent. Rien ne remplace les soins de contact, certainement pas les mathématiciens de l’épidémie. En fait, nous faisons face à une crise écologique et sociale due à notre mode de vie qui risque d’engendrer d’autres pandémies à l’avenir, il faut arrêter les bla-bla, il faut agir et vite.

Alors pour éviter les critiques, le gouvernement, leurs perroquets et une partie du législatif dégainent leur arme absolue : celui qui n’est pas de leur avis est un complotiste, un irresponsable et un sympathisant néo-nazi. Pratique, on met dans un sac unique des gens raisonnables et d’autres moins fréquentables et on secoue, ça permet d’annihiler le débat, comme dans un bon vieux régime autoritaire. Et puis ça permet aux comploteurs de faire croire que leurs manœuvres n’existent pas, qu’ils sont pleins d’empathie et soucieux de nos vies…. Tu parles….

Personnellement, j’ai le sentiment d’être coincé entre néo-nazis et nazis nouveaux.

Pour couronner le tout, j’ai assisté à des tribunaux télévisés ou des « philosophes », des anciens de la télé-réalité ou des consultants santé de chaines d’info ont dénigré des grands docteurs, moqué des psychologues et même des chercheurs et professeurs mondialement reconnus sur le sujet. Est-ce qu’on voit ça avec d’autres métiers ? Jamais, sauf ceux liés au football peut-être… Les grandes émotions engendrent aussi les grandes impostures.

Les Françaises et Français doivent comprendre une fois pour toute qu’une bonne moitié des métiers de la santé est corrompue par une industrie pharmaceutique qui brasse des milliards d’euros et de dollars. La recherche de nouveaux médicaments, dont les vaccins, est financée en partie par de l’argent public, le médicament une fois commercialisé est vendu aux États qui l’achètent avec…de l’argent public !!!!! On vend un produit aux personnes qui ont financé une partie de sa conception. Quel business model !!! Le rêve capitaliste ultime !

J’ai donc une question importante, il est maintenant reconnu que le vaccin n’empêche pas la contamination, ni d’être contaminé, il limite apparemment pendant une courte période le risque de forme grave, donc pourquoi, puisque vous êtes si gentils, on ne peut pas se vacciner avec du Sinopharm (vaccin classique à virus inactivé) qui a selon certaines études internationales de meilleurs résultats que nos vaccins sur les risques d’hospitalisation ?

Une autre : pourquoi les pays les plus vaccinés enregistrent-ils les taux de décès liés au Covid-19 les plus élevés ? Pourquoi la Suède avec une couverture vaccinale de 71% qui n’a pas appliqué beaucoup de mesures restrictives (masques, confinement) et que nos journaux appelaient « le mauvais élève de l’Europe » s’en sort beaucoup mieux que nous à ce jour en terme de mortalité ?? Pourquoi vous renvoyez chez eux les soignants négatifs qui refusent de se faire vacciner alors que selon vos dires l’hôpital est débordé et dans un même temps, vous demandez aux soignants vaccinés positifs asymptomatiques de venir quand même travailler au contact des patients ? 

C’est scientifique ça ? Une dernière ? Pourquoi les variants dominants sont tous apparus dans des pays soit avec une couverture vaccinale importante, soit avec une industrialisation forte, soit les deux ?

Je me rappelle les mots de messieurs Véran et Castex pour inciter à la vaccination : « le seul moyen de se débarrasser de ce virus, c’est la vaccination ». Eh non… désolé doc… Comme en 1889 lors de l’épidémie de la « grippe russe » qui était en fait un coronavirus (toujours présent de nos jours) et qui est devenu un rhume en 1893 (source : https://www.vidal.fr/actualites/26269-pandemie-degrippe-russe-une-covid-du-xixe-siecle.html), le Covid-19 va un jour (Dieu sait quand) probablement devenir très contagieux et peu dangereux, ce serait l’évolution naturelle d’un virus ARN. Vous nous épargnerez donc ce jour-là, si vous êtes toujours en poste, le mensonge « c’est grâce à ce vaccin ». Non c’est grâce à la Vie, à l’évolution, à l’immunité naturelle…

Je le dis et le répète encore une fois pour ceux qui ne comprennent que ce qui épouse leurs préjugés, je ne suis pas ANTI-VAX et lorsque le vaccin à virus inactivé Valneva (Franco-autrichien) arrivera sur le marché en Avril 2022, qui lui a dû passer toutes les étapes pour obtenir une AMM, je réviserai peut-être MA position, seul, comme un grand. Une précision importante, la couverture vaccinale est importante en France, il ne faut surtout pas croire que cela est un plébiscite, une bonne partie des personnes vaccinées l’ont fait pour le boulot, pour pouvoir voyager, pour sortir, pour être libres et non pas parce qu’ils sont d’accord avec la stratégie sanitaire du gouvernement. Vous allez au-devant de grandes désillusions.

« On peut discuter de tout sauf des chiffres », c’est bien ça qu’affirmait votre spot publicitaire ? L’agence Reuters (équivalent américain de l’AFP qui a repris leur analyse mot pour mot) dit : « Vous ne pouvez pas affirmer que les accidents de 2021 soient dus aux vaccins anti-covid car le VAERS (qui a été crée en 1990 et qui est un observatoire des accidents liés à la vaccination aux USA (tous vaccins confondus) et OpenVAERS qui est un outil qui traduit sous forme de graphiques les résultats du VAERS) répertorie les accidents liés à tous les vaccins confondus et que ces accidents sont signalés par les citoyens eux-mêmes sur la plateforme. » (Source : https://openvaers.com/covid-data/mortality). 

Ils ont raison dans l’absolu. Mais eux et nous savons qu’un seul type de vaccin a inondé le marché occidental en 2021 et que tous les rapports ne peuvent être faux. Le CDC a répertorié 9 décès liés aux vaccins anti-covid aux USA, ça voudrait dire que 21 881 rapports sont des faux, sans compter les personnes qui ne prennent pas la peine de signaler quoi que ce soit. Ils jouent avec les mots. Ils jouent avec les maux.

Alors, je ne vois pas des complots partout mais le roi des complots a un nom : Le Business.

Et quand Pfizer rachète, le 16 décembre 2021, Arena une firme de cannabis thérapeutique et que le 1 er janvier 2022 on interdit de vendre des fleurs de CBD en France, je me dis que le hasard fait bien leurs choses quand même. Ou alors quand ce gouvernement essaie d’interdire les huiles essentielles en vente libre, quel est le but ? Gros, visible, pas de gants, pas grave, personne ne dit rien.

Monsieur Macron, j’ai bien noté que vous avez choisi de nous « emmerder », soit, nous sommes un groupe avec des personnes vaccinées et d’autres non, on vit très bien ensemble, on s’entraide et on s’aime. La société française devrait être ainsi. Nous sommes quatre dans l’équipe d’IAM à avoir perdu un de nos parents depuis un an et demi, personne n’a le monopole de la peine, mais tout le monde ici a du bon sens et utilise la raison, selon la situation et les convictions dans le respect des autres.

Ce qu’il se passe pour la plupart d’entre nous, c’est deux ans avec très peu de revenus, sans aide, dans l’indifférence générale et tout le monde trouve normal qu’on mange et élève nos enfants avec nos économies.

Pour les restrictions et interdictions, la culture privée, c’est chacun notre tour. Si notre situation était celle de n’importe quel autre métier, la France serait en feu !!!!

Pendant ce temps, nous sommes traités de sous-citoyens par des personnes politiques, médecins télévisés, ou journalistes serviles qui touchent leur salaire ou leurs salaires (pour vos amis de la politique) sans aucun problème….

Et l’effort de solidarité où est-il, puisque vous êtes devenus ses nouvelles icônes et ses grands apôtres ?

Monsieur Le Président, juste une petite idée : emmerdez les gens qui font évader chaque année 100 milliards d’euros au Luxembourg, qui est encore à ce que je sache un pays d’Europe, ou bien les nationaux qui sont cités dans les Pandora Papers, ça vous donnera largement de quoi financer une éducation nationale digne de ce nom pour nos enfants et les enseignants désabusés, un hôpital et un système de santé qui sera digne pour les patients et les soignants, et du coup les citoyens ne se déchireront pas pour un lit de réanimation comme pour du PQ ou de l’essence les lendemains de stress télévisé.

Je suis particulièrement triste et inquiet quand je vois à quel point notre jeunesse est impactée, stigmatisée et souffre de cette situation, ils sont les moins touchés par les virus et ils sont les plus ciblés par les mesures d’interdiction, beaucoup de gens qui sont aux manettes ont déjà fait une bonne partie de leur vie et ont vécu une insouciante enfance, adolescence et vie de jeune adulte. Empathie ? Non, Individualisme. C’est bien une crise sociale, écologique et politique que nous traversons, l’économie est le moteur du changement, plutôt difficile quand la moitié du CAC 40 a un patron issu des grands corps de l’État…

Monsieur Le Président, vous êtes en campagne ? Gros, visible, pas de gants, pas grave, personne ne dit rien, surtout pas les perroquets.

Nous aurions pu bâtir dans la difficulté de cette crise une société plus solidaire, plus empathique et plus unie, vous avez fait de cette période un modèle de division, de haine et d’individualisme.

Akhenaton 

Prêt à jeter

Un produit usé = un produit vendu ! Tourné aux quatre coins du monde, ce film enquête sur l’obsolescence programmée, concept vieux comme l’industrie mais toujours vivace. Une démonstration aussi implacable qu’éclairante.

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Pret-a-jeter/3714422.html

http://www.youtube.com/watch?v=L36pRwn4r3Q
Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu’il faut remplacer sans arrêt. Tandis qu’au Ghana, on s’exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d’hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l’obsolescence programmée. « Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires », lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s’usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs.

Croissance folle
« À l’époque, le développement durable n’était pas au centre des préoccupations », rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s’épuisent, rien n’a changé. « La logique est croître pour croître », note Serge Latouche, professeur émérite d’économie à l’université de Paris 11. Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d’une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l’obsolescence programmée et leurs répercussions. Elle esquisse aussi d’autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l’infini, à l’image de la nature. Une investigation passionnante, qui, l’exaspération une fois passée, amorce la réflexion.

Construire l’écologie pour tous !

Texte non signé, in Newsletter – Nous sommes tous des coopérateurs-trices  – Spéciale « Assemblées générales décentralisées Europe Écologie – Les verts » (EELV), le 17, février 2011

Les temps changent. Et une nouvelle fois l’écologie est à la croisée des chemins.
Après une séquence politique et électorale qui a redonné consistance à l’écologie politique en France et conduit à la naissance d’EELV, les années qui viennent sont celles de nouveaux défis, plus capitaux encore que ceux déjà affrontés et, à ce titre, plus délicats à négocier.

Quels sont ces défis ?

Il y a urgence à mener la transformation écologique de la société. En France bien sûr, mais aussi à l’échelle internationale, et en particulier européenne. A l’heure des crispations identitaires, du retour des sirènes nationalistes et tribuns souverainistes à droite comme à gauche, il est temps de rappeler que l’Europe est le lieu pertinent pour une action politique de transformation. L’Union européenne ne se réduit pas à sa technocratie ou aux gesticulations médiatiques des sommets internationaux. L’Europe est avant tout un idéal de paix et de prospérité partagée qui repose sur des valeurs fondamentales de liberté, d’égale dignité, et surtout de solidarité. En ces temps d’interdépendance et de mondialisation, s’accrocher aux ombres de la souveraineté nationale c’est se condamner à l’impuissance politique. Les crises économique, sociale et politique sont bien installées. Les crises écologiques qui vont du changement climatique à l’épuisement des ressources naturelles et de la biodiversité deviennent chaque jour plus prégnantes. Laisser penser qu’on peut sauver un modèle économique, financier et social en banqueroute par un productivisme effréné ne fait qu’accentuer la dette écologique abyssale que nous commençons seulement à payer. Il y a urgence à mettre en place des politiques à long terme pour un modèle nouveau de société.
Pour ce faire, nous ne devons pas seulement remporter des élections, mais aussi bénéficier d’un soutien large et durable de l’opinion nous permettant de mettre sur pieds des chantiers qui nécessitent inventivité et engagement. L’écologie politique a certes fait d’impressionnants progrès dans le monde mais nos idées demeurent encore minoritaires. Cette métamorphose à la fois complexe et incertaine que nous appelons de nos voeux nécessite de rassembler vite et efficacement des gens aux parcours différents des nôtres et dont nous avons parfois trop
dogmatiquement ignoré l’existence.
Notre responsabilité politique est donc immense. Agir pleinement en conscience de celle-ci constitue le second grand défi. Nous ne pouvons plus nous contenter de postures critiques marginales dans l’espace institutionnel ou public. Penser que nous serions des justes, pour avoir été les premiers lanceurs d’alerte d’une faillite devenue évidente pour beaucoup, serait une erreur profonde. Le meilleur et le plus précoce des diagnostics ne vaut rien s’il ne s’accompagne pas des soins et du consentement du patient à les suivre. L’urgence écologiste nous oblige à occuper durablement la scène politique. L’autonomie d’une pensée politique ne se résume pas au confort des positions radicales et minoritaires.
En France, l’écologie politique est étroitement associée à la culture anti-autoritaire et libertaire. Pour beaucoup d’entre nous, le rapport au pouvoir n’est pas simple. En même temps, une position d’observateur cynique à l’heure où tout un modèle de société semble se diriger dans un mur est humainement et politiquement inadmissible.
En matière d’expérience du pouvoir, nous ne partons heureusement pas de rien. En France comme dans plusieurs pays d’Europe, nous avons déjà participé à des exécutifs. Nous ne à mettre en oeuvre avec réalisme et détermination les projets ambitieux que nous portons pour et avec la société.
Le troisième défi que l’écologie politique doit aujourd’hui relever peut apparaître plus prosaïque, mais il découle directement des deux précédents : c’est celui de la manière dont nous devons aborder les échéances politiques à venir. L’enjeu d’EELV n’est pas seulement de
consolider ses acquis politiques. Il s’agit surtout d’aller de l’avant et d’élargir notre assise à la fois électorale et culturelle au sein de la société. Sans rien renier des performances électorales de nos listes aux européennes et aux régionales, la séquence électorale qui s’annonce avec la présidentielle et les législatives de 2012 ne sera pas la plus simple à négocier. En contradiction avec notre conception des institutions démocratiques, la première ne nous a jamais été favorable. Quant aux secondes, déformées et même détournées par un mode de scrutin inéquitable, une inversion stupide du calendrier électoral et une hyperprésidentialisation du régime, elles entravent mécaniquement la reconnaissance sociale dont jouit à présent l’écologie politique. Mais là encore, il serait trop facile d’expliquer notre difficulté à percer dans ce type d’élection simplement par des règles du jeu handicapantes sans reconnaître nos propres limites. L’écologie politique a certes progressé ces trois dernières années, mais nos réussites électorales sont proportionnelles à la forte abstention qui sévit dans les milieux populaires et parmi les jeunes lors des scrutins intermédiaires. En 2012, l’intermittence électorale sera différente et nous peinons encore à rendre nos idées intelligibles auprès d’une vaste proportion de la population. Nous ne pouvons nous satisfaire d’une écologie des centres urbains, des populations aisées au niveau d’études élevé.
L’écologie populaire ne peut pas rester un slogan! Dans certains domaines, nos propositions politiques restent faibles et trébuchent encore sur des dogmes surannés importés de la vieille gauche. En dépit de la complexité des solutions qu’elle tente d’esquisser, l’écologie politique doit parler à toute la société et continuer de ramifier dans tout le terreau de la civilité.

Ouvrir, élargir et rassembler encore

L’écologie politique n’est pas qu’une culture qui vise à renouer avec des rapports équitables entre l’homme et la nature. Précisément, parce qu’elle est le fruit de la pensée humaine, l’écologie politique est aussi un objet social qui entend réconcilier les hommes entre eux à l’échelle d’un territoire, d’une nation mais aussi dans une dimension qui est aujourd’hui véritablement planétaire. L’objet de l’écologie politique c’est le respect d’un équilibre équitable entre l’humain et son environnement global, autrement dit ce qui recoupe à la fois et simultanément son environnement naturel, son environnement social et les dimensions transterritoriales de celles-ci, celles de réalités qui dépassent désormais les frontières culturelles, institutionnelles, politiques mais aussi quotidiennes des territoires et de la cartographie d’antan. Vaste défi pour tout dire ! L’écologie politique s’adresse à tous et pour tous. D’abord parce que les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la vie et sur la planète se moquent du statut social, de la culture ou du lieu de résidence.
Parce qu’elle pense global, l’écologie politique comprend la nature de la mondialisation. Elle en connaît la valeur, en particulier son impact sur la cristallisation d’une conscience planétaire. De même en reconnaît-elle les dangers, en particulier l’accroissement des inégalités sociales aux plans local et mondial. La réalité urbaine de la France contemporaine est celle de villes déstructurées toujours plus vastes, où convergent les cultures, les questions et les visages du monde entier. Parce qu’elle pense à la fois global et local, l’écologie politique comprend et embrasse aussi la diversité et la complexité de nos sociétés cosmopolites.
Parce que la transformation écologique de la société coûte évidemment cher, nous devons veiller à ce que son impact ne s’acharne pas contre les mêmes étages de la chaîne sociale, que les efforts soient proportionnels à la richesse et que les effets économiques de cette transformation profitent notamment en termes d’emploi comme en termes de revenus à celles et ceux qui en sont privés. En France comme dans de nombreux pays, le système fiscal est particulièrement inégalitaire et relativement inefficace. Il doit être repensé à l’aune de l’urgence écologique, de la mondialisation des flux financiers et de la dématérialisation de l’économie. Au mille-feuilles baroque et injuste issu d’une succession de réformes partielles et incohérentes, il faut substituer une fiscalité mieux répartie et plus équitable où l’humain serait réhabilité en lieu et place d’un productivisme aveugle et d’un consumérisme effréné. Sortons de l’image d’une écologie punitive pour fonder les bases d’une écologie de la créativité et de la réconciliation.

Une coopérative politique pour inventer, renouveler, accompagner et réconcilier

De la dynamique née des élections européennes et régionales, une nouvelle formation politique est née. C’est ainsi qu’Europe-Ecologie-Les-Verts s’est constituée lors des Assises de Lyon en novembre dernier. C’était une étape indispensable au dépassement de ce qu’avait été jusque-là l’organisation de l’écologie politique en France. Mais Lyon n’est que le début de la dynamique de l’écologie politique et de l’accélération du processus d’ouverture et de renouvellement. Jamais dans la société française, la question écologique n’a autant animé les esprits. La gauche modérée ou radicale, de même que le centre ou plus encore la droite peinent à réviser leur matrice politique datant du siècle dernier. La présidentielle qui vient, audelà des coups de drague pour s’attacher un électorat écolo, va inévitablement montrer la dissémination du logiciel écologiste dans la vie publique et toutes les questions laissées dans le placard vont ressurgir comme autant d’impératifs repoussés.
Présidentielle encore, mais par la lorgnette de la sempiternelle question « aller ou pas à une élection » éloignée de nos valeurs mais qui reste un moment rare de vie politique partagée par tous les Français. La famille écolo s’anime pour ce débat et c’est tant mieux!
Aujourd’hui , on repère 3 positions dont les effectifs varient au fil de la situation politique :
– Il y a celles et ceux qui s’interrogent sur une candidature coûte que coûte
– Il y a celles et ceux qui soutiennent une candidature d’Eva Joly, parce qu’elle incarne le besoin de justice d’une société française malade et symbolise cette explosion du champ de l’écologie et de ses compétences au-delà des domaines où l’on avait voulu nous cantonner.
– Il y a celles et ceux qui soutiennent Nicolas Hulot pour tout ce qu’il représente notamment en matière de prise de conscience publique et de défense de l’environnement.
Dans ces trois cas de figure, une chose est commune : celle ou celui que nous appuierons dans cette élection n’appartiendra pas au cercle traditionnel de ce que représente EELV. Abstention, exclusion, clientélisme : depuis des décennies, le fossé n’a cessé de se creuser entre politique et société, au point d’amener une remise en cause profonde du système représentatif.
Mascarade, duperie, escroquerie… les termes utilisés traduisent une certaine fatigue de la démocratie en Europe en général et en France en particulier. On assiste au divorce démocratique entre un système partidaire fonctionnant hors-sol selon une projection fantasmée du « peuple » et une société active, diverse, créative mais sans illusion sur la nature et les formes du pouvoir qui s’exerce sur elle. Depuis une grosse décennie se succèdent régulièrement des expériences sans lendemain pour surmonter ce divorce : collectifs antilibéraux, comités désirs d’avenir et MoDem ont tous procédé de logiques très différentes et se sont tous abîmés dans la résilience ou le cannibalisme des appareils partidaires incapables
d’évoluer. C’est à la mesure de ces échecs successifs que doit s’apprécier la construction d’un mouvement comme Europe Écologie. Certes le moment est propice avec l’amorce d’une réelle prise de conscience élargie des enjeux environnementaux. Mais 20 ans après les premières victoires électorales de mouvements écologistes, l’alchimie délicate d’Europe Écologie résulte de la mise en présence de trois éléments fondamentaux : la nature propre de la pensée de l’écologie politique, la forme particulière du parti Vert, tout à la fois solide et conscient de ses limites, et l’influence décisive de figures de rassemblement, catalyseurs indispensables à cette cristallisation inédite. Nous devons démontrer que cette dynamique d’espérance n’a pas cédé devant la Realpolitik sclérosante des appareils parce qu’elle s’est structurée en mouvement intégré. L’écologie pour tous, c’est un mouvement écologiste qui refuse le sinistre modèle léniniste d’un parti-noyau se prenant pour l’avant-garde éclairée de la conscience écologiste, et obnubilé par son fonctionnement interne au lieu de se préoccuper de son ancrage dans la société, de son rôle de formation citoyenne et de sa capacité à renouveler ses réponses et ses acteurs.
Devant l’ampleur des défis qui se profilent, la consolidation d’un mouvement écologiste rassemblé tient désormais de l’ordre de la responsabilité historique. Ce qui cherche le jour, c’est bien une forme politique inédite capable de mener la transformation de la société, sans s’abîmer ni perdre son objet dans l’apathie qui affecte les partis politiques traditionnels. Une forme politique singulière et diverse par nature, directement animée par la vitalité de la société et sa biodiversité politique. Quelque chose qui demande à être et qu’il nous appartient de faire advenir…

Y a-t-il une révolution en Islande ?

Écrit par PHT |, in Sharknews.fr

J’adore les pays discrets comme l’Islande, un pays où même ce que d’autres appelleraient une révolution se passe à pas feutrés. Discret à tel point qu’on peut se demander si c’est vraiment d’une révolution dont on parle, s’il ne s’agit pas tout simplement d’une accélération temporaire dans le jeu d’échec de la politique locale. Pourtant, si l’on dresse la liste des évènements qui ont touché le pays depuis 2008, on doit constater qu’aucun pays « occidental » ne s’est récemment réinventé avec autant d’énergie que l’Islande.

Tout commence en 2008, l’année de la crise, une année pour les livres d’Histoire. Le pays compte 300 000 habitants, l’équivalent d’une grosse ville de province française, est classé au deuxième rang mondial sur l’IDH, l’indice de développement humain, juste derrière la Norvège, le volcan Eyjafjöll ne s’est pas encore réveillé et le ministère du tourisme inonde les couloirs du métro parisien de photos de jolies filles se prélassant dans une source thermale naturelle, je pense avec nostalgie à Solveig, mon premier amour de maternelle, tout va pour le mieux.

Mais depuis quelques temps déjà, l’Islande vit dangereusement au cœur d’une bulle financière. Pour compenser la hausse des prix, les taux d’intérêts ont été portés à 15,5%, ce qui attire une quantité gigantesque d’investisseurs étrangers souhaitant déposer des avoirs en couronne islandaise. La masse monétaire s’accroit de 37% l’année précédant la crise et le journal The Economist déclare la couronne islandaise « la monnaie la plus surévaluée du monde ». Puis la crise arrive, particulièrement violente pour l’île dont le système bancaire s’effondre. Les trois banques principales, Glitnir, Landsbanki et Kaupthing tirent le signal d’alarme de la faillite et sont nationalisées pour survivre. La dette du pays, principalement détenue par les banques, atteint 9553 milliards de couronnes, pour un PIB de 1279 milliards, somme que la banque centrale ne peut pas assumer. En parallèle la monnaie est dramatiquement dévaluée pour tenter de relancer les exportations et le tourisme, la manœuvre marche honnêtement mais pénalise le remboursement des dettes tenues par les créanciers étrangers. Les islandais se retrouvent individuellement endettés à 240% de leurs revenus disponibles. L’âge d’or est terminé.

 

C’est à ce moment, et pour la première fois dans l’histoire du pays, que le peuple descend dans la rue. Le palais présidentiel est assiégé par une foule pacifique et le gouvernement de droite doit céder la place sous la pression populaire. Un nouveau gouvernement social-démocrate est institué, mais quelques temps plus tard il se trouve face à un problème épineux, le remboursement d’une dette de 3,5 milliards€ qui correspond à la faillite d’Icesave, filiale de Landbanki, opérant surtout au Royaume-Uni et au Danemark. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaitent adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement et les islandais retournent dans la rue. Ils réussissent à obtenir qu’un référendum sur la question soit organisé, afin de pouvoir voter non à l’accord prévu à 93%. Le problème reste en suspens et l’hésitation politique est à son maximum, alors, le 27 novembre 2010, le peuple islandais décide de réécrire sa constitution qui date de 1944. A cet effet, il élit une assemblée constituante, composée de 25 membres, des simples citoyens ayant répondu à l’appel. La nouvelle constitution devrait être soumise au vote avant l’été. Parmi les idées les plus susceptibles d’être représentées, on trouve la séparation de l’Eglise et de l’état, la séparation stricte des pouvoirs exécutifs et législatifs et la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles.

Question pour la conscience du lecteur : que se passerait-il si, en France, le gouvernement souhaitait faire porter aux citoyens le poids du refinancement de certaines de nos banques privées ? Ne cherchez pas, c’est déjà le cas. Vous me direz que je suis mauvaise langue, que les banques françaises vont mieux, que la BNP Paribas a annoncé ce jeudi un bénéfice net de 7,8 milliards€ et que la SG a sextuplé ses bénéfices pour 2010 ; c’est vrai ; mais dans le même temps, la librairie en bas de chez moi, fermée il y a un an et demi, n’est toujours pas ré-ouverte.

 

Dans certains pays, le gouvernement décide de tout, dans d’autres, il est obligé de demander l’accord du peuple pour chaque nouvelle loi, en Islande, c’est le peuple lui-même qui est à l’origine de chaque décision. Pour comparaison, en France, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Elysée, votée de justesse au parlement grâce à la pression présidentielle et communiquée de manière lapidaire aux premiers concernés, nous. J’ai déjà abordé, pour d’autres raisons, la question de la représentativité dans les démocraties dans Démocratie, chose publique et corrida. Elire un gouvernement une fois tous les cinq ans, même au suffrage universel, n’est pas la garantie d’une juste représentativité. Le pouvoir législatif échappe au peuple pour une durée fixe et revient aux partis politiques qui n’ont pas du tout les mêmes objectifs. Or, lorsque les citoyens suppriment l’intermédiaire des mandataires et dictent directement leurs volontés, ils passent d’un état représentatif à un état démocratique, ce qui n’est pas la même chose. Il y a donc bien eu révolution en Islande, un gouvernement a été déposé par pression populaire, un référendum a été imposé, des lois refusées par le peuple et la constitution est en cours de réécriture par une assemblée constituante temporaire. On peut raisonnablement considérer que le système représentatif a connu une défaite importante et que cette dernière mérite toute notre attention.

 

J’adore les pays discrets comme l’Islande, leur révolution tâtonne et c’est bien normal, mais si elle porte de beaux fruits, elle montrera à nos vieux systèmes qu’une démocratie peut toujours être améliorée, que les contestations ne sont pas réservées aux pays du Sud et qu’on peut changer un système politique sans voir un seul gendarme. On peut même rêver que le « modèle islandais » devienne une référence pour les changements politiques en Europe comme les « révolutions colorées » l’ont été pour les pays de l’ex-CEI. Evidemment l’avenir du pays n’est pas encore clair et les esprits chagrins ne manqueront pas, dans les mois qui viennent, à chaque hésitation, de parler avec un sourire narquois de l’échec de l’utopie islandaise. Ce à quoi je répondrai que sans utopie il n’y a pas de progrès et que si l’Histoire avait dû s’arrêter à l’exécution de Camille Desmoulins, au consulat ou à la restauration, je n’aurai pas le droit d’écrire ces lignes, ni vous de les lire. S’il y a une seule leçon à tirer des évènements islandais, c’est que représentativité et démocratie sont deux choses différentes, qu’attaquer la première ne fait pas de nous des vilains antidémocrates, en revanche, réfléchir à la deuxième ferait de nous des progressistes et cela ne nous ferait pas de mal.

Islande : une révolution démocratique et anticapitaliste

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « google »: bref, le black-out total…
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleaucompresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en marche, à faire circuler le plus largement possible, puisqu’on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place.
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’excommunistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
http://www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html

La révolution en Islande

in Non à la politique de la peur
Voir sur ce sujet
http://www.parisseveille.info/la-revolution-en-islande.html

l’Assemblée constituante a été élue en novembre

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.

Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.

Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.

Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.

Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.

Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à : michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.

Quand l’Islande réinvente la démocratie

16 décembre 2010 par Jean Tosti in CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)
http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la

Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

Areva nous prend pour des cons

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An Pierlé

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Le discours du faux-cul

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